My personal journey challenges conventional boundaries between North and South, shaped by a life lived between Canada and Costa Rica. This experience of circulation and cultural hybridity informs my artistic practice, which blends painting, sculpture, and animated drawing, and draws on physics, mythology, and symbolist imagination. I explore the concept of time and the complex relationships between humans and nature, creating worlds where time dissolves—dreamlike refuges, far from chaos.

In recent years, my approach has been enriched by the concept of biophilia—the instinctive attraction to lush, luminous nature, a deep memory of our evolutionary origins, as described by psychologist Erich Fromm in 1964. This vital need for connection with the living world is central to my work. I am fascinated by the strangeness of physical and biological laws, by what they reveal about the enigmatic beauty of the world, and by the role of our senses in its perception.

Through mythological figures sculpted from a blend of human, animal, and plant forms, I question representations of cultural hybridity and species diversity. My research evokes the interconnectedness of all life, envisioning multi-intelligent creatures born of crossbreeding that transcends time and borders. In this way, my work invites a reconsideration of North-South relations—not as division, but as a source of richness, dialogue, and reciprocity—while celebrating the universal urge to seek refuge, connection, and meaning in nature.

Mon parcours personnel remet en question les frontières traditionnelles entre le Nord et le Sud, façonné par une vie partagée entre le Canada et le Costa Rica. Cette expérience de circulation et d’hybridation culturelle nourrit ma pratique artistique, qui allie peinture, sculpture et animation dessinée, et puise dans la physique, la mythologie et l’imaginaire symboliste. J’explore la notion du temps et les liens complexes entre l’humain et la nature, en créant des mondes où le temps s’efface — des refuges oniriques, loin du chaos.

Depuis quelques années, ma démarche s’enrichit du concept de biophilie, cette attirance instinctive pour une nature foisonnante et lumineuse, mémoire profonde de nos origines évolutives, tel que l’a formulé le psychologue Erich Fromm en 1964. Ce besoin vital de connexion avec le vivant est au cœur de mon travail. Je m’intéresse à l’étrangeté des lois physiques et biologiques, à ce qu’elles révèlent de la beauté énigmatique du monde, et au rôle de nos sens dans sa perception.

À travers des figures mythologiques sculptées, mêlant formes humaines, animales et végétales, je questionne les représentations de l’hybridité culturelle et de la diversité des espèces. Ma recherche évoque l’interconnexion du vivant, en imaginant des créatures multi-intelligentes issues de métissages qui transcendent le temps et les frontières. Ainsi, mon travail invite à repenser la relation entre Nord et Sud, non comme une division, mais comme une source de richesse, de dialogue et de réciprocité — tout en célébrant l’élan universel qui nous pousse à chercher refuge, connexion et sens dans la nature.